Nous faisons tous, régulièrement, cette expérience qui consiste à rencontrer un mot, lors d’une conversation, d’une lecture, à la radio, etc., alors même que la découverte du mot en question fut faite, de manière tout aussi hasardeuse, quelques semaines voire quelques jours plus tôt, comme si une mécanique invisible s’était dès lors mise en branle pour nous amener de nouveau sur le chemin de notre récente découverte, comme s’il s’agissait d’un rappel de la Providence destiné à éviter que nous oubliions cette nouveauté : « Tu n’as pas oublié ce mot, hein ? Tiens, je te le redonne ! Tu ne l’oublieras pas ! »
« Or, tout dernièrement m’étant trouvé sur le point de faire le dernier couac ! »😉, je veux dire de fermer un livre, je tombai en arrêt sur cette pépite : « issir ». Je cite : « Faire issir des yeux, fendre des bouches, ouvrir des ventres*. » Mais que peut bien signifier ce mot très très étrange, je vous prie ? J’en avais fait la découverte peu de temps auparavant, au gré de mes badins mais néanmoins sérieux furetages sur l’Internet. Il s’agit d’un verbe défectif, c’est-à-dire que certaines formes en sont totalement inusitées, à ce point que s’agissant de notre petite merveille, nous n’en utilisons que la seule forme que l’usage ait conservée : le participe passé. Et ce participe… Le voici : « Issu » ! Sans oublier, pour ménager toutes les susceptibilités contemporaines, sa forme féminine « issue ». Ce mot que nous employons chaque jour dans les contextes les plus divers : « Ève est issue d’une côte d’Adam » (j’ai dit une connerie ?), « Je suis issu d’une grande lignée de joueurs d’osselets », « Sardine Ruisseau est à n’en point douter issue de la cuisse de Jupiter », etc., est issu du verbe « issir ». Dorénavant, chers congénères masculins, vous pourrez rendre infiniment plus noble une activité à nous généralement dévolue, par ces mots : « Ma douce amie, je vais issir les poubelles ». Bien, hormis faire le malin auprès de vous en partageant** le fruit de mes découvertes linguistiques, j’ai un métier. Vous voulez rendre vos écrits, quels qu’ils soient, conformes aux règles d’orthographe, de conjugaison, de grammaire et de syntaxe de notre belle langue françoise ; les parfaire en leur donnant tout leur lustre par une ponctuation adaptée et une typographique orthodoxe*** ? Pour toute demande de renseignements et de devis, c’est par ici : 👇 https://www.linkedin.com/in/gwenaël-pillevesse-2852b617b/ ou là : 👇 [email protected] * Valery Larbaud, Les Poésies de A. O. Barnabooth, Paris, Poésie/Gallimard, 1966, p. 111. ** Et non « en vous partageant », crénom ! Y a-t-il un modérateur pour faire cesser cet horrible travers à la mode, qui se répand comme la peste ! « Partager » est TRANSITIF DIRECT, jamais indirect. On ne partage pas À VOUS, mais AVEC vous. Qui a lancé cette abomination ? Qu’il se dénonce ! *** Mais qui a lancé cette autre mode infecte qui voit les « ? », « ! », « ; » et autres « : » collés au mot qui précède, comme les Anglo-Saxons ! Pourquoi imiter c qui font du moche, moche, moche ?
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